Si aujourd’hui plus d’un Français sur 10 arbore un tatouage, ça n’a pas toujours été le cas. À travers les âges, il a été un signe d’appartenance à une tribu ou une classe sociale, puis d’esclavagisme ou de délinquance pour devenir maintenant un accessoire de mode et de beauté.
Une chose est sûre, le tatouage est souvent chargé de sens au niveau personnel ou sociétal. Dans cet article, je vous invite à voyager dans l’histoire du tatouage.
Si on ne peut pas déterminer avec exactitude l’origine géographique de cet art millénaire, la découverte d’Ötzi, la plus vielle momie tatouée, nous permet de savoir que le tatouage existait déjà il y a plus de 5 300 ans.
À l’époque, l’encre était faite à partir de suie ou de cendres que l’on frottait sur des incisions faites au préalable.
Le tatouage a été pratiqué à toute époque et dans toutes les régions de la planète, cependant, dans cet article je souhaite me concentrer sur trois civilisations qui l’ont particulièrement utilisé et avec des attributions très différentes.
C’est aux Polynésiens que l’on emprunte le mot « tatau » qui donnera naissance au mot que l’on utilise de nos jours pour désigner les dessins gravés dans la peau, tatou.
Chez les Polynésiens, le tatouage est utilisé dans des rituels pour marquer l’ascension d’un jeune chef, les victoires d’un guerrier ou les évènements marquants dans la vie d’un individu.
Encore aujourd’hui le tatouage se pratique à la manière ancestrale, c’est-à-dire à la main avec des encres naturelles. C’est une très belle technique ancestrale, mais je dois dire qu’elle est particulièrement douloureuse.
En Asie, le tatouage se pratiquait déjà il y a plusieurs millénaires. Il avait, dans cette région du globe, une connotation plutôt négative et populaire.
Les prisonniers et criminels étaient tatoués sur des parties du corps visibles afin que tout un chacun puisse les identifier facilement.
2 000 ans av. J.-C., l’art du tatouage se pratiquait déjà dans l’Égypte ancienne. On lui confère un usage esthétique, mais aussi médicinal. En effet, certains tatouages auraient été pratiqués, uniquement sur les femmes, pour soigner les maux qui les rongeaient.
Après avoir été interdit par l’église, le tatouage est réintroduit au 18e siècle pour marquer les esclaves et les prisonniers.
Depuis les années 90, le tatouage a trouvé une certaine popularité, devenant désormais une forme d’expression artistique.
Que ce soit par esthétisme, pour faire passer ou pour graver en soi un message, le tatou est de plus en plus répandu.
Un conseil toutefois, si vous envisagez de vous faire tatouer, prenez le temps de bien définir le dessin et choisissez un professionnel qui vous inspire confiance.