J’ai décidé de rédiger cet article non pas pour me plaindre ou vous faire peur si vous êtes concerné, mais pour tenter de rassurer les personnes touchées par le cancer de la thyroïde.

reead portrait

Cela va bientôt faire sept ans que mon cancer a été diagnostiqué et que j’ai été opéré dans la foulée pour enrayer l’évolution de mon cancer de la thyroïde.

Dans cet article, je ne vais pas vous raconter le déroulement du diagnostic et encore moins l’opération que vous trouverez dans des articles précédents que j’ai écrits.

J’ai néanmoins quelques peu mis à jour à cause des nombreuses fautes d’orthographes, désolé…

Apprendre à vivre avec son cancer

Même si les médecins m’ont souvent répété que c’était l’un des cancers les plus simples à soigner, cette maladie reste tout de même l’une des maladies les plus incomprise.

Au-delà de toucher notre corps, impact psychologiquement les personnes atteintes et cela peut devenir très vite compliqué à gérer. Et avant cette maladie, comme je pense beaucoup de gens, je pensais que ça n’arrivait qu’aux autres.

Cette maladie n’était qu’une maladie très grave qui n’arrivait qu’aux personnes âgées ou des personnes lointaines qu’on ne connaissait pas.

Pourtant cela peut toucher n’importe qui d’entre nous à n’importe quel âge. Il suffit malheureusement que cela nous arrive pour nous en rendre compte.

Cette épée de Damoclès qui plane au dessus de votre tête est donc là et le restera un bon moment. Il faudra être patient, positif, garder espoir et vivre avec

Je ne vous dis pas que si cela vous arrive, ce sera facile, bien sûr que non. Ce sera très difficile, vous déprimerez probablement, vous pleurerez, vous ne comprendrez rien mais je pense que ce sont des états par lesquels il faut passer avant de pouvoir retrouver tout espoir.

Puis un jour, se dire que tout ira bien parce que quoi qu’il arrive, nous n’avons pas le choix et il faut rester positif.

Le mot « cancer » m’a détruit psychologiquement

Ce qui a été étrange avec cette maladie, c’est de ne rien sentir et de vous dire que vous êtes malade, que vous risquez en plus de mourir alors que vous vous sentez parfaitement bien.

Entendre uniquement le mot « cancer », parfois dans des conversations de groupe, à la télé ou dans votre quotidien me donnait des frissons, me faisait penser à mon hospitalisation, mes mois d’attente du pronostic final…

Une période bien étrange de ma vie, quand j’y pense, j’ai l’impression d’avoir vécu un scénario de film : c’était à la fois réel et complétement dingue.

Je pense qu’à un moment je n’ai plus rien compris, j’ai juste appris à me taire et suivre les indications des médecins, que faire si ce n’est de leur faire confiance ?

On vit parfaitement sans thyroïde aujourd’hui, ou presque

La première année après mon ablation de la thyroïde, tout a été très compliqué. Il faut apprendre à vivre sans cet organe dont j’ignorais totalement le fonctionnement avant ce cancer.

La thyroïde régule toutes les fonctions du corps : si on n’en a plus, tout s’arrête progressivement, un peu comme une plante sans eau, après un moment, elle se fane, puis vivote, mais théoriquement on n’en meurt pas, même si ce ralentissement peut provoquer un coma puis la mort selon les cas.

Puis bien sûr les étapes de dosage du Levothyrox, ce médicament substitut à la thyroïde qui permet de réguler le taux d’hormones : multiples prises de sang dans l’espoir d’arriver à un dosage acceptable et enfin pouvoir vivre comme avant.

Au bout de la deuxième année, les choses ont commencé à se stabiliser pour enfin arriver à un taux de TSH dans la norme. Me voilà complètement stabilisé et dans les normes demandées par l’hôpital.

4 ans de stabilité, j’ai enfin arrêté de grossir. Je grossissais sans manger plus, pour attendre environ 81 kilos.

La première année, j’ai du prendre 10 kg alors que j’avais drastiquement diminué énormément de choses : les sodas, les friandises, les tablettes de chocolat, le Nutella… et pas mal de cochonneries que j’estimais néfastes pour mon corps.

Finalement, cela a porté ses fruits : en 2017, je pèse 69 kilos, le même poids qu’à la veille de mon opération en mars 2011.

Mon passage à la nouvelle formule de Levothyrox

Vivant à l’étranger, j’avais à peu près huit mois de stock de mon Levothyrox 175 ancienne formule.

Étant stable, j’avais estimé que je pouvais acheter mes boîtes et les garder. Après mes prises de sang, 2 possibilités : soit continuer avec la même dose, soit m’ajuster si besoin en accord avec mon médecin.

En France à la télé, la radio et dans la presse, je découvre que le passage à la nouvelle formule du Levothyrox passe mal et met des personnes dans des situations horribles

Je vois des personnes sur les forums et réseaux sociaux s’alarmer des témoignages de plusieurs dizaines de milliers de personnes qui ont très mal vécu le passage au nouveau Lévothyrox.

Je dois avouer avoir passé quelques moments de stress à me demander ce qui allait m’arriver après avoir tant bataillé pour retrouver une vie normale…

Est-ce que tout va recommencer ? (fatigue, prises de sang encore plus régulières, prise de poids, …)

Maux de tête, nausées, et tout autres effets secondaires étaient annoncés dans la presse par des patients sans expliquer clairement dans quel cas ils se situaient : mélange entre ancienne et nouvelle formule ? Personnes non stabilisées ?

Personnes ayant encore une partie de leur thyroïde ? Bref, une série de questions sans réponses claires.

Je vais donc vous rassurer : je suis passé du Levothyrox 175 mg ancienne formule au Levothyrox 175 mg nouvelle formule il y a plus de 2 mois et je n’ai eu aucun effet secondaire. Absolument rien de ce que j’ai pu lire dans la presse, je vais très bien.

Mise à jour au 20 février 2018 suite à des effets secondaires Levothyrox nouvelle formule : Mort sur ordonnance ?

Pour les patient ayant des problèmes avec le nouveau Levothyrox, sachez que je vous comprends et vous souhaite d’aller mieux vite, je sais ce que c’est d’être mal, impuissant et se sentir abandonné. Continuez de discuter sur les réseaux sociaux, vous n’êtes pas seuls.

Il a fallu rester positif lors de cette étape de ma vie, du moment où on vous annonce le pronostic à la rémission totale. Je vous demande donc de rester positif : c’est dur mais pour notre bien, on se doit de garder espoir.

Depuis 2011, ma vision de la vie à changé, je sais désormais que tout peut s’arrêter à n’importe quel instant. On ne sait ni quand, ni comment, alors réalisez vos rêves, avancez, le temps est compté. La plus belle des choses est finalement d’être en bonne santé !

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